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Démarches administratives

Fiche pratique

Écoutes téléphoniques

Vérifié le 22/11/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Qui peut être mis sur écoute téléphonique ? Dans quelle situation ? Pour quelle durée ? Nous vous indiquons les principales règles à connaître sur les écoutes téléphoniques judiciaires et administratives.

Lors d'une information judiciaire, le juge d'instruction peut ordonner une écoute téléphonique en matière de délit et de crime si la peine encourue est de 3 ans de prison ou plus et que l'affaire l'exige. La décision est prise pour une durée au maximum de 4 mois renouvelable, sans pouvoir dépasser 1 an ou 2 ans selon l'infraction.

Le juge d'instruction peut aussi ordonner une écoute dans le cadre d’une information ouverte pour rechercher les causes de la mort ou de la disparition inquiétante d'une personne. La décision est prise pour une durée de 2 mois renouvelable.

Dans les 2 cas, la décision du juge est écrite et motivée.

  À savoir

Si vous êtes victime d'un délit commis sur votre ligne téléphonique, vous pouvez demander au juge à ce qu'elle soit mise sur écoute.

Connaître les autres cas possibles : criminalité organisée et recherche d’une personne en fuite

Lors de l'enquête de flagrance ou de l'enquête préliminaire en matière de délinquance et de criminalité organisées, le procureur de la République peut demander au JLD d'ordonner une mise sur écoute téléphonique si l'affaire l'exige. La durée de l'écoute est d'1 mois maximum, renouvelable 1 fois.

Lorsque le procureur de la République ouvre une enquête pour rechercher une personne en fuite, il peut demander au JLD d'ordonner une mise sur écoute téléphonique. La durée de l'écoute est de 2 mois maximum, renouvelable 1 fois, dans la limite de 6 mois s'il s'agit d'un délit.

Le juge d'instruction, ou l'officier de police judiciaire (OPJ) qu'il désigne, contrôle la mise en œuvre de l'écoute téléphonique.

Le juge, l'OPJ ou l'agent de police judiciaire (APJ) rédige un procès-verbal pour chaque enregistrement.

Le procès-verbal indique la date et les heures de début et de fin de l'enregistrement.

Les enregistrements sont placés sous scellés fermés.

Le juge, l'OPJ ou l'APJ transcrivent Ies enregistrements et rédigent un procès-verbal.

Un interprète transcrit en français les enregistrements en langue étrangère.

  À savoir

Le juge d'instruction doit informer le bâtonnier s'il décide de mettre sur écoute un avocat.

L'administration peut écouter vos conversations téléphoniques pour l'un des motifs suivants :

  • <span class="miseenevidence">Défense</span> de <span class="miseenevidence">l'indépendance nationale</span>, de <span class="miseenevidence">l'intégrité </span>du <span class="miseenevidence">territoire</span> et <span class="miseenevidence">défense nationale</span>
  • <span class="miseenevidence">Défense</span> des <span class="miseenevidence">intérêts majeurs</span> de la <span class="miseenevidence">politique étrangère</span>, de l'exécution des <span class="miseenevidence">engagements européens</span> et <span class="miseenevidence">internationaux</span> de la <span class="miseenevidence">France</span>, <span class="miseenevidence">prévention</span> de toute <span class="miseenevidence">ingérence étrangère</span>
  • <span class="miseenevidence">Défense</span> des<span class="miseenevidence"> intérêts économiques</span>, <span class="miseenevidence">industriels</span> et <span class="miseenevidence">scientifiques</span> majeurs de la <span class="miseenevidence">France</span>
  • <span class="miseenevidence">Prévention</span> du <span class="miseenevidence">terrorisme</span>
  • <span class="miseenevidence">Prévention</span> des <span class="miseenevidence">atteintes</span> à la <span class="miseenevidence">forme républicaine</span> des <span class="miseenevidence">institutions</span>
  • <span class="miseenevidence">Prévention</span> de la reconstitution ou du maintien des <span class="miseenevidence">groupes</span> de <span class="miseenevidence">combat</span> et <span class="miseenevidence">milices privées dissous</span>
  • <span class="miseenevidence">Prévention</span> des <span class="miseenevidence">violences collectives</span> portant gravement <span class="miseenevidence">atteinte</span> à la <span class="miseenevidence">paix publique</span>
  • <span class="miseenevidence">Prévention</span> de la <span class="miseenevidence">criminalité</span> et de la <span class="miseenevidence">délinquance organisée</span>
  • <span class="miseenevidence">Prévention</span> de la <span class="miseenevidence">prolifération</span> des <span class="miseenevidence">armes</span> de <span class="miseenevidence">destruction massive</span>

  À savoir

L'administration pénitentiaire peut être autorisée à écouter les conversations téléphoniques d'un détenu pour empêcher une évasion et assurer la sécurité en prison.

Le ministre en charge de la défense, de l'intérieur, de la justice, de l'économie, du budget ou des douanes doit adresser une proposition de mise sur écoute téléphonique au Premier ministre.

La proposition doit être écrite et justifiée.

Le Premier ministre autorise la mise sur écoute téléphonique après avis de la CNCTR.

L'autorisation est valable au maximum 4 mois.

L'autorisation est renouvelable selon la même procédure.

L'enregistrement d'une conversation téléphonique est détruit au plus tard 30 jours à partir du recueil des renseignements, sauf exceptions.

Seuls les renseignements concernant la sécurité nationale sont transcrits.

La transcription doit être détruite dès que sa conservation n'est plus indispensable.

Vous pouvez demander à la CNCTR de vérifier si vous êtes, ou avez été, mis sur écoute de manière illégale.

Toutefois, la CNCTR ne peut pas vous indiquer si vous êtes, ou avez été, mis sur écoute.

Vous devez envoyer votre réclamation par courrier.

La CNCTR vous informe par courrier lorsque les vérifications ont été faites.

Après avoir fait une réclamation auprès de la CNCTR, vous pouvez demander au Conseil d’État de vérifier si vous êtes ou avez été mis sur écoute de manière illégale.

Vous avez un délai de 2 mois pour saisir le Conseil d'État à partir de la réception du courrier de la CNCTR.

Où s’adresser ?