Connue depuis le XIe siècle et autrefois nommée St Martin de Louvernay, puis Louvernay, la commune a d’abord partagé ses activités entre l’agriculture et le tissage à domicile (XVII et XVIIIe siècles).
Les marchands tissiers de Laval achetaient les toiles, puis des terres, et se firent construire des habitations agréables dont il reste quelques traces dans le hameau (portes et fenêtres sculptées). Puis, ce fut l’industrie de la chaux qui prit une grande extension avec l’arrivée du rail vers 1854. Nous supposons que des fours à chaux ont fonctionné à Louverné dès le XVe siècle, mais la production de chaux n’y est attestée qu’à partir des années 1720, notamment à Niafles et à la Vannerie.
Cette activité connaît un véritable essor au XIXe siècle avec l’affirmation d’un grand pôle chaufournier à Louverné, en bordure de la voie ferrée. Entre 1865 et 1880, les 29 fours à chaux en activité emploient 500 ouvriers. Un train à chaux part chaque jour de Louverné, surtout vers la Bretagne.
En 1880, Louverné est le centre chaufournier le plus important en Mayenne, avec une production de 800 000 hl. L’emploi des engrais chimiques et la crise agricole et industrielle de la fin du XIXe siècle entament durement mais ne détruisent pas totalement ce potentiel de production.
En 1899, il ne subsiste que 10 à 12 fours à chaux en activité, employant 180 à 200 ouvriers. La production chute alors à 320 000 hl. Les fours des Aumeunes sont relancés dans l’entre-deux guerres sans pour autant retrouver le niveau de production du XIXe siècle. L’extraction du marbre, liée à la présence d’un banc de calcaire dans le sous-sol de Louverné fut l’une des autres activités du XIX siècle. A partir des années 1850, les 2 carrières de la Motte Babin et des Aumeunes extraient 150 à 180 m3/an de marbre noir veiné de blanc. Les blocs sont transportés pour être taillés, polis et vendus, dans l’usine de St Pierre, sur la Mayenne, en aval d’Avesnières.